Vous devez vous demander de quoi je peux bien vouloir parler ! La semaine dernière, j’ai fais le voyage le plus long de toute ma vie pour me rendre à Niamey au Niger pour le FIMA !
Mardi 19 novembre 2013, c’est avec joie que je quitte mon domicile aux alentours de 7h30 pour mon vol prévu à 11:10,direction Niamey au Niger ! Mais notre vol AF0548 quittera Paris à 11h10 pour n’arriver qu’à 18h le lendemain… j’exagère à peine !
Quelle plaisir de retrouver le Niger pour participer une nouvelle fois au Festival International de la Mode Africaine, mon dernier voyage dans ce pays date de novembre 2011, je vous en parlais ici et sur le numéro 2 de Timodelle Magazine.
Pour son 15ème anniversaire, le créateur Nigérian Alphadi initiateur de cet évènement phare de la mode Africaine a décidé de mettre la Mode au service de la Paix, mais c’était sans compter avec Air France.
Arrivée un peu avant 9h00 à l’aéroport Roissy Charles De Gaulle je déchante très vite, d’abord le terminal 2 est bloqué en raison d’un bagage abandonné, un peu agaçant car je n’ai qu’une chose en tête enregistrer mon bagage très lourd, comme d’habitude je ramène trois fois trop de vêtements et je me demande toujours si je vais dépasser les kilos autorisés par la compagnie, mais là pas de souci de toute façon j’ai le droit à deux valises !
Après une longue attente, l’accès est enfin ouvert et nous pouvons tous aller nous enregistrer, coup de chance pour les retardataires car le check-in est prolongé. Je retrouve des connaissances et amis de la presse et de la mode : Adama Paris, Elie Kuamé, l’équipe de Roots Magazine et TV5…, et des artistes tels que Ben J. et Passi sont du voyage.
Tout le monde est content et enthousiaste à l’idée de ce FIMA 2013, c’est sûr avec Air France, partenaire officiel de l’évènement, nous y seront dans 6 heures à peine…
Tous les passagers embarquent sans souci, l’avion décolle sans problème, mais 40 minutes plus tard, arrivés au dessus de Bordeaux, le commandant de bord nous annonce que l’avion doit faire demi-tour, en raison nous dit-il d’un souci au niveau du train atterrissage…
Après une longue attente à l’intérieur de l’avion, le temps que le kérosène soit vidé, l’équipage nous annonce que nous devons être débarqués, l’avion ne peux partir, nous allons donc devoir changer d’appareil. Tout le monde descend, on nous propose à l’accueil un bon pour se restaurer en attendant de monter dans un nouvel avion, à ce moment beaucoup ne savent pas que ce repas sera le seul avant de longues, longues, longues heures.
C’est reparti, deux heures plus tard nous remontons finalement dans le même avion, ne me demandez pas pourquoi, bagages à mains, matériels…
Une nouvelle fois installés, l’avion ne part toujours pas, et bien oui avec tout ce cafouillage et cette longue attente, un touriste québecois a disparu, va savoir où, mais après une longue attente impossible de le retrouver, ses bagages ne peuvent pas voyager sans lui, donc le personnel doit les retrouver et les descendre de l’avion. Attente toujours, je vous promets là les passagers commencent vraiment à perdre patience.
Les bagages sont enfin retrouvés, mais vous imaginez, la nuit est déjà tombée, les heures ont défilées, et l’équipage de départ à fait ses 8 heures de travail, le personnel ne peut dont plus voyager avec nous, il faut donc attendre une nouvelle équipe, mais à une heure aussi tardive plus d’équipage disponible.
Cette fois c’est sûr nous ne partirons pas, le commandant nous invite à descendre, l’avion ne partira que le lendemain matin, la première journée de FIMA se fera donc sans nous !
Retour en salle on nous annonce que nous seront hébergés dans deux hôtels à Disneyland pour être prêts à partir dès 5h du matin le lendemain, wow quel programme !
Ce qui me surprend ce n’est même pas de finir chez Mickey au lieu de Niameyland, le pire c’est d’être accueillis par un escadrons de CRS, appelés au cas où pour calmer la colère et les cris de certains !!
Je pense qu’il aurait été plus sage et plus correct de prévoir des hôtesses pour guider les uns et les autres, pour informer et surtout s’excuser de nous balader depuis le matin sans grande considération de la fatigue, la faim et du stress de tous les voyageurs, oui depuis notre déjeuner plus aucun repas n’a été servi, nous avons du réclamer de quoi étancher notre soif.
Évidemment, la colère monte et beaucoup se plaignent d’un tel traitement de la part d’une compagnie aussi importante qu’Air France, après un grand n’importe quoi pour nous remettre nos informations, tout le monde se retrouve direction le Magic Circus pour moi, oui un vrais cirque cette compagnie !
Nous arrivons affamés et fatigués dans un hôtel familial sur le thème du cirque, on ne peut qu’en rire, certains se consoleront en suivant le match France-Ukraine (3-0 au final et un passeport pour le Brésil !).
La nuit est courte, le lendemain, levés à 4h, départ à 5h, l’ambiance est électrique, certains passagers venus de Chine ou du Canada n’ont pas eu toutes les infos, ils se sont donc retrouvés à payer une facture de taxi bien salées pour se rendre sur Paris, en plus d’une nuit d’hôtel pour revenir le lendemain très tôt à l’aéroport, merci les supers employés très pro d’Air France, et les CRS dont la présence était inutile !!!
Le numéro de cirque de la veille terminé, c’est le manque de professionnalisme, et le non respect des employés de l’aéroport qui finira d’en agacer plus d’un, et oui tout le monde se fiche complètement de ce qui nous est arrivé la veille, nouveau jour, nouvelle équipe donc c’est notre problème.
Je vous passe les détails de cet employé plus qu’inutile et sans respect envers un voyageur étranger qui ne comprenais pas ce qu’il disait, résultat des insultes (Tu parles pas français? Me fais pas ****…) et des cris, pardon mais je l’aurais bien giflé, et quand on s’énerve à l’aéroport, on appel la sécurité en renfort, bah oui la communication le dialogue, ne sont pas le fort des employés de l’aéroport !
Longue attente encore, avec nos bagages à main qui à force nous semblent de plus en plus lourd, je ne vous parle pas des douleurs au bras à force. Cette fois au moment de refaire nos cartes d’embarquement, on nous annonce que le voyage sera plus long que prévu, et oui on fait durer le plaisir, nous devons faire une escale à Ouagadougou au Burkina Faso, descendre pour changer d’avion et prendre un autre vol de 45 min pour rejoindre Inchallah* Niamey !
Un cauchemar je vous assure, une fois arrivé dans l’avion, pas d’excuse bien sur, nouvelle équipage donc « Silence Messieurs Dames, nous n’étions pas là hier hein !!! »
Au final nous avons enfin foulés la terre du Niger en début de soirée le 20 novembre aux environs de 18h30, plus de 30h de voyage !
J’oubliais, encore un petit retard cette fois causé par certains membre du groupe qui avaient décidés de voyager en première classe, une compensation pour ce voyage interminable. Mais l’équipage ne l’entend pas de cette oreille (souvenez-vous c’est pas leur problème ils n’étaient pas là hier), si les passagers ne regagnent pas leur place, l’avion ne part pas… No comment, nous sommes enfin partis et arrivés à bon port !
On peut en rire maintenant ? Je ne crois pas non. Ce qui me choque le plus tout comme le reste des passagers, c’est le manque de respect d’Air France, comment une compagnie aussi important peut traiter ses clients de la sorte ? Comment peut-on balader ainsi les gens ? Surtout, leur seul souci aura été de s’assurer que les passagers en transit sans visa soient bien escortés (par la polie) pour ne pas entrer sans visa sur le territoire français !
Nous apprendrons pas hasard au retour, que les documents initialement remplis pour nous permettre d’obtenir une compensation ne servirons à rien car la compagnie a proposé de surclasser 10 des 40 passagers du groupe FIMA sur le vol retour, un tirage au sort fait « au hasard » par Alphadi… Quid des autres voyageurs ? C’est donc comme cela qu’Air France gère ses incidents ?
Au passage, Air France fête cette année ses 80 ans, huit décennie de passion, merci pour le cadeau !
Malgré ces péripéties, l’aventure FIMA commence dès notre arrivée à Niamey au Niger, un évènement placé sous le signe de la Paix, donc on reste ZEN ! Pour moi l’essentiel est là, je suis une nouvelle fois en Afrique et je ne peux que m’en réjouir !
Rendez-vous très vite pour la suite de mon FIMA 2013 !
UPDATE 27 nov. 2013 : Nous avons reçu un mail d’excuse de la part Monsieur Frank Legré – Direction Afrique Air France, nous expliquant les raisons du retard et du report de vol, ainsi qu’un avoir de la valeur du billet d’avion pour compensation !